"Je ne reconnais plus personne en Harley Davidson"

Les cheveux dans le vent, a fond la caisse (25 km/h) une fois de plus et surtout enfin, nos pneus enflament l'asphalte de la campagne Uruguayenne; sans peur du lendemain, a la decouverte de territoires inconnus YEAAAAAAAAAH !!!! Il y a quelqu'un qui a du laisser la porte du fond ouverte, parce que depuis une semaine on est passe de nuits a 27 degres a 14 au petit matin. Et la franchement, avec nos tongues, nos deux tee shirt, et nos nouveaux duvets en fibres de noix de coco, on le sent un peu passer le debut de l'automne. Quand il pleut on se serre dans notre tente, a laquelle on rajoute une triple epaisseur de bache pour l'impermeabiliser. Et quand il fait beau, on sillonne le sud du pays par les sentiers detournes. Les chemins de terre de la campagne perdue nous changent de la circulation argentine. Aqui es muy tranquilo, les gens semblent detendus; les vaches, les chevaux,les brebis paissent paisiblement dans d'immenses pres; et le paysage aussi est reposant, des petites colines verdoyantes avec des micro maisons les murs chaulees et les toits de chaume, et bien sur, de grandes plages desertes de sable blanc (on se croirait presque dans le marais vendeen, les palmiers en plus et sans la vase). Ca sent la cambrousse authentique et du coup ca nous rappelle nos potes et voisins paysans. Sauf qu'ici, il n'y a pas l'air d'avoir de cooperative agricole et de systheme d'entraide, chacun pour soi a qui aura le(s) plus beau(x) des tracteurs. On vous dit ca, mais nous on ne fait que d'passer, et on tient ca d'un gars du coin, fort sympa, qui n'avait justement pas l'air d'avoir le plus beau des tracteurs. Mais par contre il possede un sacre sens de l'hospitalite. Merci donc a Juan Leon et Iris de nous avoir accueillis dans leur exploitation agricole. Pour Rilou qui suit notre parcours sur google earth : Colonia del sacramento, Santa Anna (petit paradis sur terre), Juan L.Lacaze, quelque part dans les champs a cote de Nueva Helvecia, San Jose de Mayo, Santa Lucia, San Bautista, Migues et Minas. On se dirige de nouveau vers la plage avec une destination plus people que bottes en caoutchouc : Punta del Este. Salut a tous.

Nouveau depart : Vamos a la playa !

Apres de multiples hesitations et retournements (ca changeait presque tous les jours, et a la fin toutes les heures), on a finalement pris la decision de continuer notre periple en velo... mais cette fois avec un moteur. Nouveau depart, nouveau voyage, on met de cote l'engagement physique et l'aventure pour favoriser la ballade en famille avec une destination plus balneaire. Adios los Andes, "Adios tierra del fuego", andamos en URUGUAY. On est heureux de reprendre la route. Un mois a Buenos Aires n'a pas ete de trop pour apprecier la ville. On a particulierement ete marque par une richesse culturelle tres vivante qui s'exprime jusque dans les rues, la vie la nuit, le melange des genres, les ambiances de quartiers au charme desuet qui cohabitent avec le hight tech, et un fort sentiment de fragilite economique. Une pensee de la part de Matth pour tous les potes brasseurs qui triment sans pouvoir encore deguster les nouveaux crus et pour tous les volants qui doivent deja se degourdir les plumes dans le ciel du Diois ou ailleurs.