mercredi 30 novembre 2011

Petite rubrique de MANO

On profite d'un gros orage ce matin qui nous a empeche de partir pour vous donner des nouvelles de mano. Difficile de savoir exactement ce qui ressortira de ce voyage. Elle vit jour apres jour sa vie de petite fille avec les memes preoccupations qu'a la maison : son chocolat le matin, jouer et encore jouer, elle aimerait bien une glace, son doudou (qui commence a etre vraiment degueu), elle veut regarder des dessins animes pendant qu'on fait le blog, elle fait ses caprices habituels... Qu'on soit ici ou la, dans la tente, en bivouac, au camping, a l'hotel, chez l'habitant (meme quand exceptionnellent c'est vraiment gravos), pas de souci. Elle s'adapte immediatement. Elle s'adapte aussi tres bien au rythme des journees et des km parcourus dans sa charriote: elle s'occupe avec ses gomettes ou ses poupees, elle joue aux devinettes, a ni oui ni non, elle fait des additions avec Matth (2 tomates + 3 tomates ca fait combien de tomates)... elle se raconte des histoires de princesses, et nous soule de paroles, elle regarde le paysage et s'endort pour une petite sieste quand elle est fatiguee. Elle est devenue experte en reconnaissance des mega epines qui crevent les pneus de sa charriote. Elle prend tres au serieux son role d'aide de camp en participant au montage des piquets de la tente, au pliage des toiles de protection et au remplissage des reserves d'eau. Elle commence a reconnaitre quelques mots d'Espagnol (como te llamas, gracias, buen dia, holla, mira, un cangrejo, un pez payaso, los pitufos, el tiburon, un caballito de mar...on a un jeu de carte sur les poissons). L'impossibilite de communiquer par des mots ne l'empeche pas de bien rigoler avec les petites filles que l'on rencontre et avec qui elle joue. Tres directive, au debut elle se mettait a pleurer ,tres en colere en tapant des pieds, quand les autres enfants ne faisaient pas ce qu'elle demandait en francais ou ne respectaient pas les regles de son jeu qu'elle expliquait deseperement en francais. Ca va mieux maintenant. Elle integre petit a petit l'importance de prendre sur elle pour pouvoir continuer a jouer et essaye de se faire comprendre differemment. Ce qui est le plus difficile c'est qu'a chaque fois il faut repartir et dire au revoir. Ca elle n'aime pas. Elle nous parle aussi souvent de ses amis du diois et de la famille, nous raconte des souvenirs avec untel ou untel et imagine quel jeu elle pourrait faire : elle et Tifaine en princesses avec des chapeaux pointus qui brillent et Adonil en Batman les sauvant du mechant incarne, pas de bol, par Timoleo , 1,2,3 soleil avec Soanne, comment son copain Lilian raconte des betises, Loe l'aventurier, Anouk et Faustine .... et ses copains d'ecole tambien. Parfois elle nous dit qu'elle s'ennuie de ne pas les voir. Nous ses parents sommes tres sollicites et c'est pas toujours tres simple a gerer. Mais bon, on va pas s'etaler sur le metier de parent. Merci a nos parents pour leurs efforts repetes (et ceux a venir), pas assez reconnus ; avec une pensee speciale pour Mariska et Jean Luc. On en profite aussi pour etre solidaire avec tous les enfants qui doivent supporter leurs parents. Bises a tous. Continuez a nous laisser vos commentaires, on prend beaucoup de plaisir a les lire et on pense a vous. PS : pour MAKI, c'est bien un jeu d'adresse avec des palets qu'on doit faire rentrer dans les bouches des grenouilles.

mardi 29 novembre 2011

1 km a pied, ca use, ca use..., 2 km ...

Nous sommes arrives a MONTEROS en passant par EL RODEO, LA PUERTA, EL BOLSON, MARAPA. Pedaler en montagne, ca n'a pas ete facile, mais quand on decouvre les paysages qui s'offrent a nous, la satisfaction n'en est que plus grande. En bref on a pousse les velos dans la Cuesta d'EL RODEO, pour traverser les rios, et sur les ripios de la foret primaire. Il suffit de basculer derriere une montagne pour changer de monde. Et pour ca il faut parfois braver les interdits en s'engageant sur des routes fermees, contourner les taureaux taigneux, slalommer entre les engins de construction et les blocs de pierre, finir bloques par des chefs de chantier intransigeants sur la securite, pour finalement negocier le passage avec la patrouille de police locale. Il faut aussi assumer ses choix d'itineraires effectues la veille sur une carte pour gagner deux ou trois jours de route, et se retrouver sur une piste defoncee de 50 km, dans la jungle, ou vivent pumas et caraguayes. On vous l'a fait version Indiana Jones, mais c'est vraiment impressionnant et tellememt beau. Et comme ce qui a tendance a devenir une habitude, une multitude de bonnes rencontres et d'echanges qui rendent les choses plus faciles. Il semblerait qu'on soit sous une bonne etoile. Pourvu que ca dure. Demain on part pour TAFI DEL VALLE, au programme la cuesta del infernio, pour arriver, dans combien de jours ?, a 3000. Contre le mal des montagnes et la fatigue, on va carburer a la feuille de coca.

vendredi 18 novembre 2011

Traversee du salinas Colorado (rubrique speciale Sylvain)

De LA RIOJA nous voila partis sur la route 5 qui traverse le salinas Colorado. En lisant la carte on pensait trouver des etendues salees toutes blanche et un lac au milieu. Et bien pas du tout. Une centrale electrique, puis 120 km environ de buissons et d'arbres au tronc vert, de la poussiere, du soleil et encore des lignes droites. Pas de lac. Le tout avec la 'Zonda', un bon petit vent de foehn, de face, qui empeche de pedaller a plus de 13 km heure en pointe. Heureusement c'est plat. Autant dire que dans ces conditions velo couche, ou velo droit, a l'arrivee t'es bien casse. Au bout de la route, pas de village : SAN MARTIN c'est un croisement avec une station essence, rien a manger, plus de provision car on a mis deux jours a traverser. Mais heureusement il y a un arret de bus et on peut jeter nos velos dans la soute pour un saut dans l'espace temps jusqu'a CATAMARCA en une heure. Les points positifs, en fait il y en a beaucoup : encore un bivouac sympa a cote de SAN NICOLAS, en plein milieu de nulle part; un ancien de l'armada argentine qui nous offre de l'eau fraiche et des sucettes pour Mano; le chant des iguanes a la tombee de la nuit (cr cr ck cr ck); un moment privilegie, de ceux dont on se dit qu'ils donnent un sens au voyage: boire le mate et manger une gallette de farine au sel chez cette famille d'eleveur de chevres, ca devrait rappeller des souvenir a abdel et jacques de st romans; et a la fin de la route, la montagne avec au pied des etendues de sable. La semaine prochaine, debut des choses serieuses, on attaque les preniers petits cols, et au vu de la meteo ca devrait se faire sous la pluie.Une pensee particuliere aujourd'hui pour Lisette plein de bisoux.

dimanche 13 novembre 2011

600 km au compteur. Si j'aurai su j'aurai pas venu ¡¡

Hello, bonjour a tous. Nous sommes arrives HS a LA RIOJA, Capitale de province du meme nom, par la route 38. Apres avoir traverse le sud du Salinas grande par 45 degres, des cactus et des epineux a perte de vue, des lignes droites qui n'en finissent pas, de rares pueblitos avec des ambiances de villages fantomes, on change de paysage : des cultures d'oliviers, des lauriers, des arbres en fleurs, et toujours des lignes droites. Nous avons eprouve notre resistance en cumulant les longues distances sur ces derniers jours. Manoline est bien plus en forme que nous et ce n'est pas evident de trouver encore de l'energie pour elle. Resultat il va falloir se calmer et revoir a la baisse les kms. Hier soir, en guise de nuit reparatrice, on a eu le droit au 'boliche' du samedi soir : musique a fond jusqu'a l'aube. On a eu le temps de penser aux copains de la gandouze avec qui on aurait bien partage la fete. Ca y est les clotures ont cede : on a pris la liberte de s'immiscer en douce, pour un bivouac au milieu des cactus, sur les terres d'une ascienda. Bilan : une super nuit, mais aussi, une crevaison (nos pneus ¬ Continental Touride ¬ avaient etonnament bien resiste jusque la, par contre on ne compte plus les crevaisons de la charriote de Manoline) et une bonne trouille de virginie de voir les vaches, les serpents et les gauchos debarquer dans la tente en pleine nuit. Les argentins qui croisent notre chemin sont toujours aussi prevenant. A CHAMICAL un couple avec qui nous avions discute 5 mn nous a ensuite recherche dans la ville pour nous offrir des boissons et des gateaux. Dans le desert, un militaire nous a invite sous un toit a l'ombre avec des boissons fraiches en attendant de reprendre la route a la fraiche. Et toujours des encouragements. Toutes ces heures a pedaler ca fait cogiter. Matthieu pense a Alexis et Virginie realise que le plus important elle l'a ici avec elle. Encore merci pour vos commentaires, ca nous fait plaisir de vous lire. Suerte.

mardi 8 novembre 2011

Virginie s'emballe, 60 km a 3 heures de l'apres midi plein caniard

Hola, On reprend les choses serieuses, d'ailleurs on est contents, on commencait a s'encrouter. La super fiesta c'etait plutot drole mais pas ce a quoi on s'attendait. Comme quoi quand on voyage il vaux mieux ne pas s'attendre a quoi que ce soit. C'etait tout de meme tres attentionne et gentil de la part de nos hotes. Nous sommes dans une region tres seche et muy caliente. Nous avons donc change nos plans, plus de traversee du salar grande par la piste. De DEAN FUNES, CHUÑA puis passage rapide a CRUZ DEL EJE. On s'accorde une pose dans une sorte d'oasis, SOTO, baignade au bord de la riviere et premiere nuit d'hotel. Demain matin on repart a l'aube vers l'ouest. On se sent bien quand on pedalle, c'est un chouette sentiment que de tailler la route quand tout va bien.

vendredi 4 novembre 2011

une juriste ca attire les avocats...

Deux jours de velo sur le 'Camino real' et sur la route 60. Nous sommes maintenant a DEAN FUNES pour plusieurs jours de repos. 34 degres et plein soleil. Des notre arrivee, un Avocat, Juan Carlos, nous a invite dans sa maison pour partager, avec sa femme egalement Avocate et Guillermo un ami entrepreneur, un diner bien arose de bons vins de la region et champagne. Guilermo a fait plusieurs voyages en velo a travers le pays, nous avons pu discuter de son experience et de ses futurs projets. Aujourd'hui nous avons passe l'apres midi dans la ferme de cette famille autour et dans la piscine (comme c'est dur l'Argentine a velo ¡¡). Nous sommes encore invites demain a l'anniversaire de la fille pour une grosse fiesta. Je crois qu'ils vont faire cuire une demi vache dans un grand four... Pour repondre aux interrogations sur les bouteilles, on a depose Manoline dans une decharge pour etre penard, il y avait plein d'autres enfants, elle s'est eclatee et on l'a recuperee le soir bien fatiguee, avec plein de saloperies dans les poches, toute noire, et pleins de souvenirs a raconter. Ca coute moins cher qu'une nounou... L'explication : il y a une croyance selon laquelle une femme avec son enfant aurait suivi son mari militaire en campagne. Elle a fini par mourir desidratee mais son enfant a survecu a son sein. Du coup il y a plein d'endroits ou l'on honnore la 'Difunta Correa' en deposant des bouteilles d'eau autour de petites chapelles. On repart lundi vers le salinas grande. Les tracasseries de Virginie : les clotures le long des routes ce qui ne facilite pas les petits bivouacs du soir, l'absence de yaourts natures dans les supermercados. Merci a MARTA et CARLOS pour leur accueil a VILLA GUTIERREZ. MARTA c'est un peu la grand mere universelle.
Mano dans sa charriote :